Les bienfaits du Portage
Le portage un besoin naturel
Il n’existe rien de plus fort que le lien qui vous unit à votre bébé.
Il n’existe rien de plus important que son bien-être.
Il n’existe rien de plus évident que le portage pour prolonger ce lien, et assurer à bébé un confort absolu.
Il n’existe rien de plus pour Kubeba que le respect de votre enfant.
Le portage n’est pas un luxe alternatif, c’est la meilleure méthode pour emmener bébé avec vous, tout simplement.
Le portage vous laisse libre de vos gestes, votre enfant s’épanouit totalement en restant contre vous.
Le portage est une technique ancestrale, utilisée de génération en génération dans de nombreuses cultures, pour ses bienfaits pédagogiques, psychologiques, et physiques.
Il assure à bébé un bien-être total, un épanouissement serein, et un meilleur développement physique dans les premiers mois. Il reste au contact de ses parents, pleure moins, et dort mieux. Ainsi, vous restez plus libre de vos mouvements, et plus sereins dans vos rapports avec bébé.
Le portage ? un besoin naturel
Pour être totalement mature, un bébé devrait rester 9 mois de plus dans le ventre maternel. A la naissance, Il est complètement dépendant de l’adulte pour sa survie et son bien-être. Ceci explique l’énorme besoin de contact physique qu’ont les tous petits. Ce besoin peut être comblé par le portage pendant la journée.
L’enfant retrouve ainsi une grande partie des perceptions sensorielles qu’il a connues in utero : le rythme rassurant du cœur de sa maman, le bercement, le son de sa voix.
En occident et durant ces derniers siècles l’homme, qui était à un primate porteur, s’est transformé en nidicole, plaçant son petit dans un lit, berceau ou transat. Pourtant, le principal besoin du bébé est resté le même au fil des siècles : un nid douillet constitué par le corps de la mère.
Pleurs et coliques du nourrisson
La proximité corporelle est essentielle pour le bébé et permet à sa mère de répondre plus vite aux signaux qu’il émet, souvent sans même qu’il ait besoin de pleurer.
Un enfant rassuré, en sécurité, et à qui l’on répond sans délai, pleure moins.
Dans les sociétés où on les porte constamment, les bébés ne pleurent que très rarement. Une étude menée par Us Unziker et Ronald Barr de l’université Mac Gill au Canada est venue corroborer ces constations. Ils ont comparé les bébés des mères auxquelles on avait demandé de les porter davantage aux bébés du groupe contrôle. Ils ont constaté 43% de pleurs en moins sur 24 heures et jusqu’à 51% de pleurs en moins en soirée (de 16h à minuit).
Enfin ils concluaient que le portage pouvait être particulièrement bénéfique pour les bébés atteints de colique. Les porter de façon systématique permettrait sans doute de prévenir, du moins en partie, ces épisodes douloureux pour l’enfant et préoccupants pour les parents.
Bébé dort
L’enfant porté pleure moins car il se sent en sécurité. Le sommeil est également facilité. Le bébé s’endort beaucoup plus facilement contre son parent. Bercé par les mouvements du porteur, il reste endormi le temps nécessaire. Il semblerait même que les enfants qui sont portés longtemps pendant la journée dorment mieux la nuit.
Portage et motricité

Le portage stimule le système nerveux du bébé et notamment son système vestibulaire, siège de l’oreille interne qui contrôle l’équilibre. Un enfant porté développe une excellente motricité.
Il est courant de voir en Afrique, où le portage est pratiqué d’une façon intensive, des bébés beaucoup plus précoces en termes de motricité.
M. Geber, étudiant entre 1950 et 1960 des nourrissons Baganda vivant en Ouganda dans leur milieu traditionnel, a montré la surprenante avance du développement de l’enfant africain comparé à celui des enfants européens ou américains du même âge. Cette avance remarquable concerne surtout le développement moteur mais également le développement intellectuel ou affectif. La précocité de l’enfant africain existe dès la naissance : le comportement psychomoteur, le regard du nouveau né surprennent par leur avance. L’enfant peut garder la station assise prolongée dès 4 mois, marche à 9 mois, peut courir à 12 mois (24 mois en moyenne pour un enfant européen). La motricité fine est acquise tôt : la préhension fine avec la pince pouce-index est acquise dès 8 mois.
M. Geber a particulièrement souligné la relation entre la précocité des nourrissons observés et les conditions de leurs relations familiales :
- L’enfant baganda est toujours désiré et considéré comme la richesse du clan. Il est attendu avec d’infinies précautions.
- Dès la naissance, il retrouve un contact physique intime avec sa mère : il est couché sur son ventre, qui le garde serré contre son corps, peau contre peau. La mère l’allaite à la demande, la nuit comme le jour, le laisse rarement seul, reste allongée près de lui ou le porte au dos.
- Elle répond à ses moindres manifestations et ne se trompe pas sur leurs significations respectives. Centre d’intérêt de la mère et de toute la famille, il est présenté dans toutes les situations de la vie quotidienne et est constamment sollicité par les spectacles, les paroles et les gestes de son entourage, préparation des repas, marché, visites, corvées d’eau, travaux divers, palabres, bénéficiant ainsi de stimulations proprioceptives, tactiles, auditives,verbales et visuelles très variées. Par ailleurs, et surtout du fait du portage, il est amené tôt à agir sur son environnement humain immédiat sur un mode actif : s’agripper, se redresser, tenir sa tête pour qu’elle ne ballotte pas, s’approcher du sein de sa mère pour téter, etc.
Tout au long de la première année et d’une grande partie de la deuxième, ces facteurs de milieu très bénéfiques favorisent un développement et un épanouissement rapide. Mais surtout semble importante la sécurité émotionnelle dont bénéficie le jeune africain, du fait de la fréquence des échanges tactiles et de corps à corps.
Cette même précocité a été observée dans d’autres cultures traditionnelles qui partent d’un même nombre d’expériences : bébés nourris à la demande jour comme nuit, soumis à des stimulations tactiles, portés au dos et dormant dans le lit de leur mère.
En occident, nous ne pouvons que constater l’évidente précocité chez les bébés maternés. Acquisition de la marche vers 10 mois, en autonomie et sérénité. Bien sûr, nous ne voulons faire aucune généralité et tenons à souligner que chaque enfant a son propre rythme et qu’il n’est pas question de compétitivité.
Dysplasie de la hanche
Il n’est absolument pas déconseillé de porter un bébé qui a une dysplasie de la hanche. L’écharpe, sans être un remède miracle peut aider à replacer dans le cotyle, une tête fémorale dont la présence, bien centrée, est nécessaire au modelage de celui-ci durant le premier âge.
On préconise dans certains cas le port de culottes spéciales très rigides censées maintenir les jambes du bébé écartées à 30-40° (position grenouille). Le portage avec une écharpe aboutit à la même position et peut donc prévenir une dysplasie. On constate que les peuples portant bébé en position jambes écartées ne connaissent pratiquement pas ce problème.
Crânes plats
Depuis quelques années, on recommande aux parents de coucher bébé sur le dos afin de diminuer le risque de mort subite du nourrisson.
Malheureusement, on a vu augmenter les cas de plagiocéphalies postérieure, plus communément appelées crâne plat (14% d’adultes garderont une déformation importante). La meilleure prévention est sans aucun doute de ne pas coucher bébé à plat sur le dos pendant de longues heures. Le porter souvent limitera la position couchée et évitera d’avoir un enfant avec un crâne déformé.
Les unités kangourous pour les bébés prématurés

Créée en 1978 en Colombie pour pallier l’insuffisance de moyens techniques d’une grande maternité de Bogota, la méthode mère kangourou ou MMK a eu une diffusion éclair en une vingtaine d’années. D’abord destinée aux soins de l’enfant prématuré ou de petit poids de naissance, elle est aujourd’hui utilisée dans les pays développés pour stimuler l’allaitement maternel et permettre l’installation d’une bonne relation mère-enfant. Dès que l’état de l’enfant est stable, il est confié à sa mère qui le tient 24 heures sur 24, dormant niché au creux de ses seins.
Grâce à cette méthode, on constate que:
- la régulation de température en kangourou est aussi bonne, sinon meilleure que celle obtenue à l’intérieur de l’incubateur
- le rythme respiratoire est plus régulier en position kangourou (moins d’épisodes d’apnée),
- le niveau d’oxygénation dans le sang ne diminue pas,
- le comportement de l’enfant s’améliore et se stabilise (bébé est plus souvent éveillé et pleure moins)
- la position kangourou n’induit pas de risque additionnel d’infection
- elle favorise l’alimentation maternelle
- les mamans se sentent plus sûres d’elles-mêmes et ont davantage confiance en leur capacité d’allaiter
- le temps d’hospitalisation néonatal initiale directement liée au contact peau à peau diminue notablement. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir un bébé de 31 semaines rentrer à la maison. Les critères pour ces bébés sont leur vivacité, qu’ils soient roses, qu’ils aient leur autonomie respiratoire et qu’ils puissent téter.
Pourquoi une écharpe plutôt qu’un porte-bébé ?
Extrait du livre : “Bébé est là, vive Maman” du docteur Bernadette de Gasquet :
Deux points de vue sont à considérer, celui du bébé bien sûr mais également celui du porteur, ou surtout de la porteuse. En effet le choix du porte-bébé est particulièrement crucial pour la mère car la période de suites de couches est un moment de grande fragilité pour le dos, le ventre, la statique générale et le périnée.
Observons d’un point de vue mécanique les porte-bébés qui sont proposés habituellement:
L’enfant n’est plus dans une position fœtale. Il est assis, jambes pendantes. Son corps est alors à la fois en extension et en tassement. Dès lors, rien ne le maintient vraiment, il ballote dans l’espace, la tête part en arrière, il est plié sur lui-même dans la pesanteur.
De plus, ces porte-bébés ventraux placent généralement le bébé trop bas : la tête au niveau des seins, ce qui n’est absolument pas une position normale de contact. Et en effet, personne n’aurait l’idée de placer spontanément dans ses bras un bébé à cette hauteur !
Le visage du bébé, lorsqu’il est tourné vers le porteur, est plutôt spontanément placé au contact du cou de la mère ou du père et non au niveau du sternum.
On peut aussi se demander ce qu’il en est de la circulation sanguine dans les jambes de bébé au bout d’une heure de promenade. Avez-vous essayé de rester assis longtemps au bord d’une table ou sur un tabouret de bar, les jambes dans le vide ?
Au travers de toutes ces remarques, vous constaterez par vous-mêmes que très peu de porte-bébés sont réellement physiologiques.
A l’inverse, le porte-bébé doit permettre :
De remonter suffisamment les cuisses de bébé comme dans un portage traditionnel, au lieu d’avoir les jambes pendantes ; ainsi son dos sera tenu, il retrouvera la position fœtale et sera plus “compact” ; ne représentant plus un «levier» aussi important, il sera également moins pesant pour le porteur (moins de mal de dos).
De placer le bébé très haut, la tête au niveau du menton de la mère, pour un meilleur contact et pour moins tirer dans le vide et vers le bas
De plaquer le tout-petit contre le corps de sa mère, toujours pour le contact et pour éviter l’effet levier qui oblige la mère à se pencher en arrière
Que le porte-bébé soit adaptable à tout moment, en fonction de celui qui porte (de ses vêtements, de sa corpulence, de son attitude) et des vêtements de l’enfant
Un portage évolutif quand l’enfant grandit, avec les mêmes caractéristiques de placement et de maintien : tourné vers l’extérieur, sur le côté ou dans le dos, afin d’en faire un accessoire qui accompagne le portage dans le temps.
En effet, la poussette n’est pas toujours pratique, et les petits enfants qui marchent se fatiguent vite, s’endorment, s’arrêtent rapidement dans les escaliers.
Même si on pense ne plus avoir à porter, cela arrive bien plus souvent et bien plus longtemps qu’on ne le croit !